Un peu d'histoire

Curieuse rame Lima que ce canon Leopold, une BB 300 a quitté le sud avec ses tombereaux chargés de bauxite, Pechiney va en tirer de l'aluminium, elle revient avec une rame de voitures "boîtes à tonnerre". Une A1A A1A 6200 dite "Yaya" fait entendre son moteur Baldwin si caractéristique en tête d'une rame de voitures ex DR

Le K5 Leopold

Hitler, impressionné par le canon M42 employé en 1915 et appelé «Grosse Bertha», décida de l'utiliser dans sa version moderne qui fut mise au point dès 1934. Le résultat fut le canon sur rail K5 "Léopold" de calibre 283 mm construit par la firme Krupp.  A la fin de la guerre, 25 de ces canons auront été produits.

Longueur du canon : 21,539 m     Longueur du train : 31,100 m     Poids : 218 tonnes
Calibre : 283 mm     Portée : 59 à 62 km     Cadence de tir : 8 coups par heure.

Pour déplacer ce canon, il fallut répartir son poids sur deux plates-formes à six essieux, un essieu pouvant porter 18 tonnes. Il fallut aussi créer une locomotive de 40 tonnes pour déplacer le tout.  Chaque convoi pouvait transporter environ une centaine d'obus en plus du personnel pour le mettre en action. Le canon demandait beaucoup de travail pour l'armer, le pointer et faire la mise à feu. Il tirait huit coups à l'heure et é. Il était mû par des moteurs électriques.. 

Pour éviter d'être repéré par l'aviation et d'être attaqué, ils étaient stationnés dans des tunnels, l'organisation  TODT a construit dans le Pas de Calais  trois "bunker Cathédrale ou Dom Bunker", à Hydrequent  - Calais - Wimereux.

En 1940, huit de ces canons seront disponibles pour tirer sur Douvres à partir du Pas-de-Calais. À la fin de la guerre, 25 de ces canons auront été produits. Quoique de fort calibre, cette arme ne se révéla pas un facteur important dans les combats et eut plutôt une valeur psychologique sur l'adversaire. Néanmoins, l'effet fut moindre que celui qui produira quelques années plus tard les V1 et V2 tirés de la même région.

Un K5 "Léopold", prise de guerre de l'armée  française, est exposé au Musée du Mur de l’Atlantique  (batterie  TODT 39/45 à  Audinghen au Cap-Gris-Nez). Hameau de Haringzelle | Route du Musée, 62179 Audinghen, France
Pour en savoir plus http://html2.free.fr/canons/k5.htm 

Les BB 300, machines 1500 v continu

Dernières d’une lignée de machines à l’aspect extérieur très proche les BB 300 découlent des BB E.4200 / E 4700 du Midi et des BB 101 à 135 (BB 900). Les BB 900 ont 11 grilles latérales de ventilation les BB 300 n’en ont que 9. La première série 301 à 324 possède 3 vitres en face frontale, la seconde série 325 à 355 n’en a plus que 2. 7 machines ont été construites  à Berlin au titre des dommages de guerre 14-18. D'une puissance de 1470 Kw elles sont aptes au 105 km/h et d’emblée affectées aux messageries à marche accélérée, marchandises à petite vitesse et trains voyageurs omnibus. On les a vu en triplettes sur des marchandises sur Paris-Toulouse.

La BB 318 ex E258 a été mise en service le 21/07/1938 et radiéé le 07/06/1944 après le bombardement des Aubrais. Leur radiation définitive de la série interviendra entre 1991 et 1997

Les Pays Bas louèrent 6 machines de la 1^ère sous série entre 1949 et 1951 en attente de la livraison des Classes 1100 (BB 8100)

En 1946 Seconde sous série BB 325 à BB 355 pour la circulation Brive-Montauban moitié Alsthon et moitié Jeumont-SW Schneider, le cuivre étant rare, une partie du câblage se fit avec de l’aluminium et causa beaucoup de problèmes. Les dernières ont été radiées en 1998. Puissance 1545 W (2100 ch) sous 1500 v

Une BB 300 de la seconde sous série

Une BB 300 de la première sous série 

Les Yaya

Immatriculées 040 DA de 1 à 100 elles deviendrons A1AA1A 62001 à 62100 en 1962. La machine d'origine de type BB affichant une charge de 25 t par essieu n'était pas compatible aux voies européennes, la modification en A1A abaissait la charge à 17,5 t plus acceptable.
Le modèle d'origine proposé par Baldwin développait une puissance de 1000 CV et était équipé d'un moteur à 8 cylindres. La SNCF pensant destiner ses futures locomotives exclusivement aux services de manœuvre, choisit de brider ses 040 DA à une puissance de 660 CV par l'adoption d'un moteur à 6 cylindres. Initialement prévues pour la manœuvre. Les machines sont couplables entre elles, le moteur actionne une génératrice Westinghouse alimentant quatre moteurs électriques de traction à suspension par le nez. Puissance 390 Kw. Vitesse maximum 96 km/h. Elles ont été réformées en 1974

Reportez-vous sur Le Train spécial n° 30 de 2002 et Ferrovissime n° 55

Livraison de chaux

Une UM de BB 66000 et une rame marchandise avec majorité de transport de chaux puis un X 3800 Picasso quitte la correspondance d'Olivierac

 

RVB suite

La A1A A1A 668537 aux couleurs de l'Infra remonte une rame de wagons plats à ridelles Ks, Uas, Us et deux wagons ballasteurs.Kibri de la société Plasset & Theurer